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Mercredi, 14 mai 2025

Résultats pour le tag 'biens mal acquis'

  • Par BOUTET Orphé
  • 28-09-2023
Les biens mal acquis des Bongo...

              Des élus communistes comptent proposer au conseil de Paris de transformer en logements sociaux l’ensemble des biens immobiliers de la famille Bongo, saisis dans l’affaire dites des « Bien Mal Acquis ». L’information a été révélée dans la nuit d’hier, 27 septembre, par BFM Paris Ile-de-France.

          Le patrimoine immobilier des Bongo qui compterait, rien qu’à Paris, des dizaines d’hôtels particuliers et d’appartements de luxe pourrait être transformé en logements sociaux. C’est du moins le vœu des élus communistes de ladite ville. Ils veulent soumettre cette proposition au conseil de Paris qui se réunit le 3 octobre prochain, précise le média régional français.

          Cette idée serait basée ou motivée par un arrêt de la cour d’appel de Paris de 2022 qui indiquait que « ces propriétés ont été acquises avec l’argent issu de détournements de fond public et de sommes considérables provenant du délit de corruption des sociétés pétrolières, notamment Elf Aquitaine, aujourd’hui Total Energies ».

          L’affaire des « biens mal acquis » et de nombreux procès à venir

Il s’agit donc des « biens mal acquis » au cœur de nombreux procès depuis plusieurs années. D’ailleurs depuis le début de cette affaire ce sont en tout neuf descendants de feu Omar Bongo Ondimba, président du Gabon de décembre 1967 à son décès en juin 2009, qui ont été inculpés. Ali Bongo, du fait de son immunité présidentielle, avait été épargné jusqu’ici.

Ecarté du pouvoir par les forces de sécurité et de défense de son pays le 30 août dernier, il pourrait voir son statut juridique changer et surtout s’ouvrir plusieurs autres procès le visant, lui, et ses proches, notamment son épouse Sylvia Bongo et son fils Noureddin Valentin. Des personnes physiques, en l’occurrence Bertrand Zibi qui avait été emprisonné pendant 6 ans après les élections meurtrières de 2016, et certaines organisations de la société civile, ont en effet annoncé, tour à tour, porter plainte à l’international et devant les tribunaux locaux contre le despote déchu et certains membres les plus proches de sa famille.  

L’Etat gabonais comme partie civile

En fait, l’idée de ce groupe d’élus français est que leur gouvernement récupère ces biens immobiliers et les cède ensuite au conseil municipal de Paris pour en faire des logements sociaux et ainsi palier un tant soit peu au « déficit en logements sociaux » auquel est confrontée la ville de Paris. Cependant, dans ce dossier des biens mal acquis l’Etat gabonais s’est constitué partie civile. Donc les Gabonais apprécieront assurément la démarche des élus locaux français.          

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